Baisse des taux directeurs : la BCE annonce un nouvel assouplissement face à une inflation persistante et une croissance faible

La Banque centrale européenne (BCE) a annoncé, lors de sa réunion du 12 juin 2025, une réduction de 25 points de base de ses trois principaux taux directeurs. Cette décision marque la sixième baisse de taux depuis juin 2024, reflétant une politique monétaire continue d’assouplissement face à une inflation persistante et une croissance économique modérée dans la zone euro.

Les nouveaux taux directeurs de la BCE sont désormais les suivants :

– Taux des opérations principales de refinancement : 2,65 %
– Taux de la facilité de dépôt : 2,50 %
– Taux de la facilité de prêt marginal : 2,90 %

Ces ajustements, effectifs à partir du 12 juin 2025, visent à stimuler l’économie en rendant le crédit plus accessible aux entreprises et aux ménages. La BCE a souligné que cette politique monétaire moins restrictive devrait favoriser la croissance des prêts et soutenir la reprise économique.

Malgré ces efforts, l’économie de la zone euro continue de faire face à des défis. Au cours du dernier trimestre 2024, le produit intérieur brut (PIB) corrigé des variations saisonnières a augmenté de seulement 0,1 % par rapport au trimestre précédent, indiquant une croissance économique faible. Les projections de croissance ont été révisées à la baisse, avec des estimations de 0,9 % pour 2025, 1,2 % pour 2026 et 1,3 % pour 2027. Ces révisions reflètent une demande intérieure plus faible et une incertitude accrue concernant la politique commerciale et la situation politique globale.

L’inflation, bien qu’en légère baisse, reste au-dessus de l’objectif de 2 % de la BCE. En février 2025, l’inflation dans la zone euro a atteint 2,4 %, principalement en raison de la hausse des prix des services, qui ont augmenté de 3,7 % en glissement annuel. La BCE prévoit que l’inflation globale moyenne sera de 2,3 % en 2025, de 1,9 % en 2026 et de 2,0 % en 2027. Ces projections suggèrent que l’inflation devrait se stabiliser autour de l’objectif à moyen terme de 2 % fixé par la BCE.

La BCE a également exprimé des préoccupations concernant les tensions commerciales internationales, notamment les menaces de droits de douane imposés par les États-Unis sur les importations en provenance de l’Union européenne. Ces mesures pourraient avoir un impact significatif sur l’activité économique de la zone euro, retardant les décisions d’investissement et augmentant le coût des biens et services, ce qui pourrait entraîner une stagflation. Dans ce contexte, la BCE a réaffirmé son engagement à utiliser tous les instruments à sa disposition pour assurer la stabilité des prix et soutenir la croissance économique.