Le 4 mai 2025, les électeurs roumains se sont rendus aux urnes pour le premier tour d’une élection présidentielle cruciale, marquée par des événements politiques significatifs. Ce scrutin faisait suite à l’annulation du premier tour de la présidentielle précédente, survenue en décembre 2024, en raison de soupçons d’ingérence russe.
Lors de ce premier tour, les principaux candidats étaient Crin Antonescu, représentant de la coalition gouvernementale composée du Parti social-démocrate (PSD), du Parti national libéral (PNL) et de l’Union démocrate magyare de Roumanie (UDMR), George Simion, leader du parti ultranationaliste Alliance pour l’unité des Roumains (AUR), et Elena Lasconi, candidate du parti libéral Union Sauver la Roumanie (USR).
Les résultats du premier tour ont révélé une compétition serrée entre ces candidats. Crin Antonescu, soutenu par la coalition gouvernementale, a obtenu un pourcentage significatif des voix, reflétant le soutien continu des électeurs aux partis traditionnels. George Simion, malgré son positionnement ultranationaliste, a également recueilli un nombre notable de suffrages, indiquant une montée en puissance de l’extrême droite en Roumanie. Elena Lasconi, quant à elle, a consolidé la position de l’USR, un parti réformiste, en obtenant un pourcentage respectable des voix.
L’annulation du premier tour précédent avait été décidée par la Cour constitutionnelle roumaine en décembre 2024, invoquant des irrégularités et des violations de la loi électorale, notamment en raison de soupçons d’ingérence étrangère. Cette décision avait provoqué des manifestations et des débats intenses au sein de la société roumaine, soulignant les tensions politiques existantes.
À l’issue de ce premier tour, aucun candidat n’ayant obtenu la majorité absolue des voix, un second tour a été programmé pour le 18 mai 2025. Ce second tour opposera les deux candidats arrivés en tête lors du premier tour, offrant aux électeurs une nouvelle occasion de se prononcer sur le futur président de la Roumanie.
Ce processus électoral a mis en lumière les défis auxquels la Roumanie est confrontée en matière de transparence électorale et d’intégrité du processus démocratique. Les autorités roumaines ont pris des mesures pour renforcer la législation électorale et prévenir toute ingérence étrangère, afin d’assurer la légitimité des résultats et la confiance du public dans le système électoral.
En attendant le second tour, la scène politique roumaine reste dynamique, marquée par une forte polarisation et une attention accrue sur les questions de gouvernance et de souveraineté. L’issue de cette élection suscite de nombreux débats et incertitudes quant à la direction que prendra le pays dans les prochaines années.