La réforme des retraites de 2023, qui a repoussé l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans, a suscité une opposition significative de la part des syndicats et de certains partis politiques. Depuis son adoption, plusieurs initiatives ont été entreprises pour tenter d’abroger cette réforme.
En octobre 2024, les principaux syndicats français ont réaffirmé leur opposition à la réforme des retraites, exigeant son abrogation. Ils ont demandé au Premier ministre de suspendre immédiatement la réforme pour permettre son abrogation.
Le 31 octobre 2024, le Rassemblement National (RN) a utilisé sa niche parlementaire pour proposer l’abrogation de la réforme des retraites. Cependant, cette proposition a été rejetée, mettant en évidence les divisions internes du RN et l’opposition des autres partis.
Le 20 novembre 2024, la commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale a adopté une proposition de loi présentée par le groupe La France insoumise (LFI), visant à abroger la réforme des retraites. Cette proposition a été approuvée par 35 voix contre 16, mais n’a pas abouti à un vote en séance plénière en raison de l’obstruction parlementaire de la majorité présidentielle.
En janvier 2025, Gérard Larcher, président du Sénat, a exprimé son opposition à une suspension ou une abrogation de la réforme des retraites, soulignant les implications financières potentielles d’une telle décision.
Plus récemment, en juin 2025, le groupe GDR a inscrit à l’ordre du jour de sa niche parlementaire une proposition de résolution visant à abroger la loi de financement rectificative de la sécurité sociale pour 2023, dite réforme des retraites. Cette proposition a été adoptée par 198 voix pour et 35 voix contre, mais n’a pas entraîné de modification concrète du droit, sa portée étant uniquement symbolique.
Ces développements illustrent les tensions persistantes autour de la réforme des retraites de 2023 et les efforts continus de certains acteurs politiques pour obtenir son abrogation.