Le 27 juin 2023, Nahel Merzouk, un adolescent de 17 ans, a été tué par balle lors d’un contrôle routier à Nanterre, dans les Hauts-de-Seine. Cet événement tragique a suscité une onde de choc à travers la France, devenant un symbole des violences policières et déclenchant plusieurs nuits d’émeutes dans diverses villes du pays.

Le 3 mars 2025, le parquet de Nanterre a requis le renvoi en procès pour meurtre du policier auteur du tir mortel. Cette décision fait suite à une enquête approfondie qui a mis en lumière des versions contradictoires des faits. Initialement, la police avait affirmé que le jeune homme avait foncé sur le motard, justifiant ainsi l’usage de la force. Cependant, des vidéos amateurs diffusées sur les réseaux sociaux ont contredit cette version, montrant que le véhicule de Nahel était bloqué dans la circulation au moment du tir.

L’enquête a également révélé que, bien que le véhicule ait tenté de redémarrer, il ne représentait pas un danger immédiat pour les policiers présents. Le réquisitoire définitif souligne que le policier aurait dû faire preuve de sang-froid dans cette situation tendue.

La mère de Nahel, Mounia Merzouk, a exprimé son soulagement suite à cette décision judiciaire. Son avocat, Me Frank Berton, a déclaré qu’il n’y avait pas d’autre qualification envisageable dans cette affaire, estimant que le geste était volontaire et l’intention de tuer évidente.

En réponse à cette décision, des policiers ont organisé des rassemblements de protestation dans plusieurs villes, notamment à Strasbourg et Mulhouse. Ces manifestations ont été motivées par le sentiment que la décision du parquet pourrait être perçue comme une tentative d’acheter la paix sociale.

Cet événement a également relancé le débat sur les violences policières en France, mettant en lumière les tensions entre les forces de l’ordre et certaines communautés. La question de l’usage de la force par la police et des mécanismes de contrôle interne a été au cœur des discussions publiques et politiques.

En juin 2025, l’affaire Nahel reste un sujet sensible et complexe, illustrant les défis persistants en matière de relations entre la police et les citoyens, ainsi que la nécessité d’une justice équitable et transparente.