Bernard Arnault, président-directeur général de LVMH, a récemment exprimé des préoccupations majeures concernant les relations commerciales entre l’Union européenne et les États-Unis. Lors d’une audition devant le Parlement français le 21 mai 2025, il a critiqué la lenteur des négociations de l’UE pour réduire les droits de douane imposés par le président américain Donald Trump. Arnault a souligné l’importance de parvenir à un accord constructif avec les États-Unis, en évoquant l’exemple du Royaume-Uni qui a rapidement conclu un accord commercial avec Washington, obtenant ainsi une réduction des droits de douane sur l’acier et les automobiles. Il a averti que l’inaction de l’UE pourrait avoir des conséquences économiques graves pour le secteur du luxe européen, notamment pour des produits phares comme le cognac, propriété de LVMH via Hennessy.
Par ailleurs, le 17 avril 2025, les actionnaires de LVMH ont approuvé une modification des statuts de l’entreprise, permettant à Bernard Arnault de rester président-directeur général jusqu’à l’âge de 85 ans. Cette décision, prise à une large majorité de 99,18 %, relève l’âge limite de 80 à 85 ans, offrant ainsi à Arnault la possibilité de poursuivre sa direction du groupe de luxe mondial. Cette prolongation intervient alors que ses cinq enfants occupent des postes de responsabilité au sein de LVMH, suggérant une préparation à une transition générationnelle future.
En ce qui concerne les performances boursières, le 15 avril 2025, LVMH a connu une chute significative de son action, perdant 7,82 % en une seule séance après la publication de résultats trimestriels jugés décevants par les analystes. Cette baisse a entraîné une diminution de 12,3 milliards de dollars de la fortune personnelle de Bernard Arnault en une journée, le rétrogradant à la septième place du classement des plus grandes fortunes mondiales. Cette situation a permis à Hermès de devancer LVMH en termes de capitalisation boursière, une première pour le groupe de luxe français.
En matière de gouvernance, LVMH a annoncé plusieurs nominations stratégiques. Frédéric Arnault, l’un des fils de Bernard Arnault, a été nommé directeur général de Loro Piana, succédant à Damien Bertrand à compter du 10 juin 2025. Cette nomination s’inscrit dans une réorganisation plus large de la direction du groupe, visant à renforcer la présence de la nouvelle génération au sein de LVMH.
Enfin, Bernard Arnault a confirmé détenir une petite participation dans Richemont, la maison mère de Cartier, à titre personnel. Cette information, révélée par des médias en juin 2024, a été confirmée par Arnault lui-même, précisant qu’il s’agissait d’un investissement personnel sans intention particulière. Cette participation a suscité des interrogations sur les intentions stratégiques de LVMH, bien que Bernard Arnault ait insisté sur le fait qu’il n’y avait pas de projet d’acquisition en cours.
Ces développements illustrent les défis et les évolutions auxquels Bernard Arnault et LVMH sont confrontés, tant sur le plan économique que stratégique, dans un contexte international en constante mutation.