La situation à Gaza, le 4 mai 2025, demeure extrêmement préoccupante, tant sur le plan humanitaire que sécuritaire. Les récentes escalades du conflit ont exacerbé les conditions de vie des habitants de l’enclave palestinienne, déjà gravement affectés par des mois de violences incessantes.
Selon le ministère de la Santé de Gaza, les frappes israéliennes ont causé la mort d’au moins 70 personnes au cours des 48 heures précédentes, portant le bilan total des victimes palestiniennes à 52 495 depuis le début des hostilités. Parmi les victimes, on dénombre des enfants et des femmes, soulignant la gravité de la situation humanitaire.
L’Organisation des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) a également exprimé son inquiétude quant à la malnutrition aiguë chez les enfants palestiniens. Depuis le début de l’année 2025, plus de 9 000 enfants ont été traités pour cette condition, reflétant l’ampleur de la crise alimentaire en cours.
Par ailleurs, le 4 mai, une frappe israélienne a touché une maison dans le quartier d’Al-Amal, à l’ouest de Khan Younès, tuant une femme palestinienne et blessant d’autres personnes. Ce type d’attaque contribue à l’instabilité et à la peur omniprésente parmi la population civile.
Sur le plan international, les dirigeants arabes ont adopté, lors d’un sommet au Caire le 3 mars 2025, un plan de reconstruction pour Gaza. Ce plan, d’un montant estimé à 53 milliards de dollars sur cinq ans, vise à reconstruire l’enclave dévastée par 15 mois de guerre entre Israël et le Hamas. Il prévoit la création d’un fonds destiné à financer la reconstruction, avec une contribution internationale pour accélérer le processus. La première phase de ce plan devrait durer six mois et se concentrer sur le déblaiement des débris, le déminage et la fourniture de logements temporaires pour plus de 1,5 million de personnes.
Cependant, la mise en œuvre de ce plan se heurte à des obstacles majeurs. Israël a exprimé son opposition à l’idée d’un rôle futur pour l’Autorité palestinienne dans la gestion de Gaza, excluant de facto le Hamas, qui contrôle actuellement le territoire. Le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar, a réitéré la nécessité d’une « démilitarisation totale » de Gaza et du départ du Hamas pour que le processus de reconstruction puisse avancer.
En réponse, le Hamas a rejeté ces conditions, insistant sur la mise en œuvre complète de l’accord de trêve initial, y compris la fin définitive de la guerre et la libération de tous les otages. Le mouvement islamiste considère que les armes de la résistance sont une « ligne rouge » et une « question non négociable ».
La communauté internationale, y compris l’Organisation des Nations Unies, a exprimé son soutien au plan arabe de reconstruction, tout en appelant à une désescalade immédiate des hostilités et à la reprise de l’aide humanitaire à Gaza. Le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a souligné l’importance d’un rôle arabe efficace pour mettre fin à la tragédie humanitaire et contrecarre tout projet de déplacement forcé des Palestiniens.
En dépit de ces efforts diplomatiques, la situation sur le terrain reste volatile. Les frappes israéliennes continuent de cibler des infrastructures civiles, exacerbant la souffrance de la population gazaouie. La malnutrition et les pénuries médicales s’aggravent, mettant en péril la vie de milliers de personnes, notamment des enfants. La communauté internationale est appelée à intensifier ses efforts pour fournir une assistance humanitaire d’urgence et soutenir les initiatives de reconstruction, tout en encourageant un dialogue constructif entre les parties concernées pour parvenir à une paix durable dans la région.