Le mercredi 21 mai 2025, les conducteurs de bus et de tramway de la RATP ont observé une grève pour protester contre les modifications de leurs conditions de travail. Cette mobilisation fait suite à l’échec des négociations entre la direction de la RATP et les syndicats concernant l’adaptation des conditions de travail des machinistes-receveurs à l’ouverture à la concurrence du réseau de bus en Île-de-France.
Depuis plus d’un an, la RATP et les syndicats négociaient pour adapter les conditions de travail des 18 000 machinistes-receveurs à l’ouverture à la concurrence prévue pour le 1er janvier 2025. L’objectif était d’aboutir à un accord anticipé pour une transition en douceur, alors qu’à partir de cette date, l’ensemble des conducteurs de bus et de tramway seraient transférés vers des filiales de la RATP ou des concurrents ayant remporté les appels d’offres lancés par l’autorité régionale des transports, Île-de-France Mobilités.
Cependant, aucun accord n’a pu être trouvé entre la direction et les syndicats pour adapter les conditions de travail des machinistes-receveurs à l’ouverture à la concurrence. En conséquence, la direction de la RATP a annoncé qu’elle prendrait des mesures unilatérales à partir du 1er juillet 2025. Ces mesures incluent une augmentation de 46 minutes du temps de travail quotidien, accompagnée d’une hausse salariale de 460 euros bruts annuels. Cette décision a été perçue par les syndicats comme une atteinte aux conditions de travail des conducteurs de bus et de tramway.
Face à cette situation, les syndicats ont appelé à une grève les 23, 24 et 25 mai 2022, pour protester contre la modification de leurs conditions de travail. Cette mobilisation a été qualifiée de « mobilisation historique » par Laurent Djiballi, secrétaire général de FO-Groupe RATP, deuxième syndicat de l’entreprise. Il a prédit une participation massive des machinistes-receveurs à cette grève, soulignant l’ampleur de la mobilisation contre la casse des conditions de travail.
La grève du 21 mai 2025 a donc été une réponse directe à la décision de la direction de la RATP de modifier unilatéralement les conditions de travail des conducteurs de bus et de tramway. Les syndicats ont exprimé leur détermination à défendre les droits et les conditions de travail des machinistes-receveurs, en organisant cette journée de grève pour faire entendre leurs revendications.
Cette situation met en lumière les tensions persistantes entre la direction de la RATP et les syndicats concernant l’adaptation des conditions de travail des conducteurs de bus et de tramway à l’ouverture à la concurrence. Les syndicats continuent de dénoncer ce qu’ils considèrent comme une dégradation des conditions de travail, tandis que la direction de la RATP insiste sur la nécessité d’adapter l’organisation du travail aux nouvelles réalités du marché.